Nouvelle moto + retour (enfin) à la Casim + un peu de retard à ce rendez-vous : ça c’est sûr, ça vaut un CR.

Alors avant d’être désigné, rien de tel que de se porter volontaire.

Nous étions donc en juillet 2021, un gadin, deux côtes et une moto cassées, j’avais juste profité des gueuletons de fermeture de saison 20-21 et d’ouverture de 21-22. Je me languissais et j’appréhendais la reprise.

Enfin, la VSTROM 650 remplacée par sa grande sœur, je me décide à sauter le pas et à vous retrouver : je me lance par mail sans Doodle la veille au soir : l’accueil est mitigé, un François me met la pression ; pourtant je ne demande qu’à être le plus noob des noobs parmi les plus que bucoliques, je ne sais plus piloter, il faut l’avouer.

Je choisis mon jour, c’est de l’autoflagellation : temps maussade voire humide, météo prévue comme capricieuse et, si ma mémoire ne défaille pas, je crois qu’en automne les feuilles tombent des arbres. Un malade ! penseront certains.

Moi je vois plutôt l’abnégation dont vont devoir faire preuve Gilles et Sylvain, on m’a mis dans le groupe « tranquille ». Moi et ma stupide manie de ne pas vouloir enfreindre les limitations de vitesse, je vais normalement trouver mon compte dans ce sympathique groupe pour cette reprise.

La règle de base pour la journée, pour ma gouverne et pour la sécurité des autres : tenir sa demi-voie ; je m’y tiens et je la tiens.

Deuxième règle pour le groupe ; on profite. C’est ce qu’on va faire : églises du XII, vanneaux dans les champs, stratotypes géologiques mais surtout, et c’est ce qui va plaire le plus à tous les groupes, la gadoue la gadoue la gadoue. Ah bon? Et oui, c’est le débordement vers le sud de la campagne de 1811 lancée par Napoléon : les plantations de betteraves !

Et en ce moment les récoltes s’amoncellent sur le bord des routes. S’amoncellent aussi les dépôts sur nos montures qui changent peu à peu de couleur.

Barbizon ; une affiche aperçue dans le village m’expliquera la présence de cet ensemble d’archétypes « photos photos » présent dans les rues du village des peintres : « Le Japon à Barbizon ».

Premier débrief précédé par un premier cafouillage : parcage à quatre par places : raté! Allez hop on recommence à pied, histoire de nous les faire.

On repart ; on peut se dire sec, les crachins ne sont pas insurmontables et la température est correcte (cet avis n’engage que celui qui l’écrit). La condensation céleste n’est pas suffisante pour nettoyer nos motocyclettes. On zigue, on zague, on passe en 1, en 2, en 1, en 4 (merci Martine), en 3 (merci Frédérique) sur des allures de sénateur : des voitures nous doublent mais la cohésion du groupe est bonne : insertion impossible.

A la pause méridienne, sandwich salade et thé glacé sur la pelouse euh… je m’égare : on aura le choix entre l’Américain de l’est et celui de l’ouest. Vous voyez ? L’un, vieux à moustache et lunettes, l’autre, avec des cheveux rouges.

On repart bis ; la météo est stable dans sa morosité. On enchaîne les chicanes, les ralentisseurs, les coussins berlinois, les p@*!¤ de feux-récompense et les ronds-points.

Noooon pas eux ! L’image de ce truc circulaire mouillé et glissant de juillet est fixée dans les tréfonds de mon nerf optique; alors je me positionne correctement jusqu’à caricaturer le geste : on ne tourne pas que la tête, on fait suivre les épaules, on abaisse l’épaule qui est à la corde, on penche un peu la tête vers le guidon et tout se passe à merveille. Pas encore le déclic, mais un ré-apprentissage ; foutu cerveau humain.

Les betteraves continuent de nous saluer par l’intermédiaire des éclaboussures projetées et la pluie fait son apparition. Une rigolade par rapport à d’autres REG qui s’apparentaient plus à du kayak en eau vive.

Debrief sur le parking d’un clône du mec aux cheveux rouges de midi et …

On repart ter. L’ouvreur nous fait part de sa version de la compréhension d’un panneau stop ; les trajectoires sont moins tranchantes, les pieds et doigts dextres sont plus sollicités et, l’obscurité aidant, le choix des routes à suivre semble un peu plus ardu. Il est temps de rejoindre nos pénates. Notre groupe clôt l’arrivée sur ce joli REG qui mérite d’être refait au soleil par temps sec.

Merci à mes deux gilets jaunes et à l’organisateur.

Je sais, je vous ai habitués à plus de photos, c’est régime pour une fois.

Merci Olivier pour ce CR 🙂