CR CPM 05 – 12/12/21 – Réglementation routière, expérience & comportement (par Emmanuel)

C’était le premier CPM théorique et d’ailleurs le dernier de l’année.

Arrivé à la bourre, dans un lieu que je ne connaissais pas, je croisse sur le chemin qui menait vers la salle de cours Cédric. Il me baragouine je ne sais quoi à travers son masque, bien plaqué sur le museau.

(Photo non contractuelle)

Ce n’est que bien longtemps après, c’est même à la fin de la journée, que j’ai enfin compris : la question du CR n’ayant pas été posée, j’en ai déduit que c’était à ma pomme de se la coltiner.

Et c’est de bonne grâce, que je vais m’exécuter.

Un CPM théorique : bof, je n’étais pas très chaud, d’où peut-être un peu mon retard.

Mais c’est tout le contraire qui s’est passé (trop de préjugés Yogi, il va falloir que tu travailles aussi là dessus). Bref, ce CPM théorique m’a beaucoup plus, et je vais vous dire pourquoi.

D’abord nous étions répartis en petits groupes pour trois ateliers, ce qui était confortable pour poser des questions, et bien comprendre ce qui se passait.

C’est donc trois charmantes policières, toutes équipées, avec les flingues, les menottes et tout et tout, qui retenaient ainsi notre plus grande attention,  Quand tu vois cela, ça impose tout de suite le respect ?

Bref, revenons aux ateliers : trois ateliers, pour trois sujets abordés, et pas des moindres.

Atelier I

C’était sur la sensibilisation de la consommation de l’alcool au guidon, ou au volant comme vous voulez.

Vous allez me dire : on connaît, bla, bla, bla… on sait, j’ai passé mon permis, j’ai appris par coeur toutes les fiches, on voit des pubs à la TV régulièrement sur le sujet.

Tout ça c’est vrai, oui peut-être, peut-être que vous connaissez, c’est toujours possible ?

N’empêche, quand on vous demande juste de servir un verre de whisky.

La bouteille est là, pleine (le liquide est factice, faut pas déconner quand même), et un verre à whisky est aussi présent. Vous versez le liquide dans le verre avec une dose qui vous paraît normale, comme demandé, sous l’œil avisé de la policière. Ensuite, elle compare votre dose, avec une dose dite normale.

Résultat, vous vous apercevez que vous avez servi une double dose, et en plus en toute bonne foi.

Alors, il y a des questions qui comment à se bousculer dans la tête, qu’en est t-il de sa responsabilité, voir de sa complicité, et là ça commence à faire vraiment réfléchir.

Et pourtant, on pensait tout savoir sur le sujet.

Atelier II

J’ai bien aimé cet atelier, d’ailleurs j’ai tout aimé, mais cet atelier était inattendu. On était assis avec un simulateur en face des yeux, le pied à côté d’une pedale de frein, et on devait éviter de percuter un obstacle.

Simple, mais pas si facile que ça !

En outre, ce qui m’a le plus intéressé, c’est les mesures, tout était chiffré, calculé : le temps de réaction, la distance de freinage …, en fonction de notre état (attention réduite, fatigue, alcool, drogue…),  et de l’état de la route (pluie, nuit …).

En conséquence, avec toutes ces circonstances aggravantes on pouvait rarement éviter l’accident, tout au plus en réduire les effets.

Atelier III

Encore une surprise qui nous attendait… pour finir la mâtiné en beauté.

A première vue, on se dit, c’est un parcours qui a été réalisé pour les gamins, c’est puéril.

Mais lorsqu’on vous visse sur la tête une paire de lunettes simulant une forte prise d’alcool, et qu’il faut faire un parcours semé d’embûches, là ça se complique un peu.

Bon, ce qui m’a interpellé (sans jeu de mots) c’est que lorsqu’on boit de l’alcool, on ne se rend pas compte des effets tout de suite, c’est progressif. Donc, on a le temps de s’habituer aux effets, et de s’adapter en conséquence, et ainsi, d’avoir la sensation d’être dans un état à peu près normal (jusqu’à un certain point bien sûr). Mais dès que vous avez les lunettes sur le nez, avec je ne sais combien de grammes d’alcool, c’est une prise de conscience garantie, et immédiate.

Et je ne vous raconte pas, il y a des lunettes avec la simulation de prise de cannabis. Certains ont essayé… ?‍?

Deuxième partie.

Après une pause déjeuner un peu courte, un rappel des règles du Code de la route a été fait par Cédric. Ces règles qu’on connaît souvent, mais qu’on oublie souvent aussi, et ça fait du bien de se les remettre en tête.

Puis, Anne et Jérôme ont proposé une série de sujets en relation avec la sécurité, avec en guise d’exemple pas mal de situations vécues, et en prime des quiz.

Il y avait pas mal de choses à noter, mais une question à particulièrement retenu mon attention.

  • Qu’est qu’un bon conducteur ?

Je vous délivre la réponse, qui n’est peut-être pas tout à fait exacte, j’ai eu à peine le temps de la noter sur un petit bout de papier :

« Ce n’est pas quelqu’un qui a de bon réflexe, mais c’est celui qui a d’abord un bon sens de l’observation. »

En effet, il faut d’abord voir avant d’agir, car si l’on ne voit pas on ne peut agir, et encore moins agir de manière adéquate.

Ainsi, comme le disait Piaget, notre comportement acquiert ainsi un sens par l’observation, qui véhicule des significations. Ce qui permet à l’individu de trouver les moyens dont dispose l’individu pour s’adapter à son environnement. 

Beaucoup de choses ont été dites pendant l’après-midi, et je suis désolé de ne pas tout relayer, car il y aurait beaucoup à écrire, et j’ai déjà pas mal parlé des ateliers. Alors j’espère qu’Anne et Jérôme ne m’en voudront pas d’avoir fait un peu court. ?

En revanche, j’ai noté en guise de conclusion pour cet après-midi :

Je m’otoévalue

En conclusion.

C’était une journée très intéressante, et j’en remercie tous les intervenants, et particulièrement les policières qui ont été pédagogues, à l’écoute, et très impliquées dans leur mission. Elles ont fait un travail remarquable, avec des outils pédagogiques pertinents, elles ont su faire passer un message, et au surplus marquer les esprits.

Il s’agissait de prévention avec mise en situation ; c’est en tant qu’acteur que nous avons participé à ces ateliers interactifs, point de conjonction entre la théorie et la pratique.

En conséquence, et pour finir, comme le suggère ce vieux proverbe plein de bon sens : « mieux prévenir que guérir ».

Alors encore merci, et un grand bravo à tous !

Merci Emmanuel pour ce CR

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