Ce dimanche, je fais une infidélité à la CASIM 78 pour me joindre aux collègues de la 91. Ce n’est pas l’idée de traverser la région parisienne de bon matin qui me motive, mais l’examen du CAMABC qui approche à grand pas. Une journée de pratique sur plateau ne peut pas me faire de mal !
Ayant été (trop) prévoyant sur la circulation, j’arrive un peu en avance. J’en profite donc pour aider les moniteurs déjà présents à rapatrier les cônes, piquets, planche, et le plus important, le café vers la piste. Première surprise, il faut ramener beaucoup de cônes ! Je me demande quels exercices sont prévus pour en utiliser autant !
Au fur et à mesure, d’autres stagiaires arrivent, je retrouve quelques personnes que je connais. On profite d’un moment convivial entre café et chouquettes, puis vient l’heure du briefing de la journée. Le matin, 4 exercices sont prévus, il faut donc nous séparer arbitrairement en 4 groupes. Premier critère, ceux qui font moins d’1m70 d’un côté, les autres de l’autre. Offusqué par cette honteuse discrimination physique, je me dirige vers le groupe des nains de jardins.
Notre premier exercice consiste à déplacer la moto moteur coupé, d’abord en avant, puis en arrière. Un petit slalom et la piste légèrement en pente sont là pour ajouter un peu de difficulté. Les plus à l’aise pourront s’amuser à se placer du côté droit de la moto après avoir débéquillé pour encore plus de challenge !
Quand tout le monde a fait quelques passages, vient l’heure de passer sur l’exercice suivant, le cercle. Cette fois-ci on a besoin du moteur. Les consignes de l’exercice sont simples, rentrer dans le cercle, y faire plusieurs tours suivant les consignes du moniteur et sortir à l’endroit prévu. L’exécution de l’exercice est moins simple, il faut maîtriser plusieurs commandes de la moto en même temps pour bien le réussir.
Au bout d’un moment, nous commençons à tourner (en) rond, et ça tombe bien, c’est le moment de passer à l’exercice suivant. Sous la supervision d’un moniteur, nous quittons la piste pour rejoindre un parking un peu plus loin. Particularité de ce parking, il est en pente, et il y a une zone gravillonnée sur le côté ! Je ne tarde pas à savoir pourquoi, l’objectif est de nous confronter à des situations que l’on ne retrouve pas sur un plateau : Comment s’arrêter en côte, en pente, perpendiculairement à la pente, avec le mauvais pied au sol, etc, le tout en utilisant le frein le plus adapté en fonction de chaque situation. Assuré par un moniteur, nous pouvons même tester la perte d’adhérence sur la zone gravillonnée. Pour le coup cet exercice est une nouveauté pour moi et je pense à l’importer à la 78 !
Retour sur la piste pour le dernier exercice de la matinée, le Huit. Les piquets sont disposés pour former des portes dans lesquelles passer, et au fil des passages les portes sont resserrées pour augmenter la difficulté de l’exercice. Les clés de réussite sont les mêmes que pour le cercle : embrayage, frein arrière, inclinaison de la moto. Difficulté supplémentaire, il faut alterner la droite à la gauche.
Vient la pause de midi, nous nous répartissons dans les fast-food locaux, l’occasion d’échanger avec les moniteurs sur le fonctionnement de nos CASIM respectives et de bénéficier de quelques précieux conseils pour mon CAMABC à venir.
L’après-midi, le soleil commence à chauffer. Je profite d’un peu d’ombre pendant que les moniteurs s’affairent sur la piste. Je comprends enfin pourquoi on a dû ramener autant de cônes, le parcours qu’ils sont en train d’installer en nécessite beaucoup ! Au programme, un parcours type Gymkhana, avec une planche à traverser en gardant l’équilibre, une spirale, un évitement, plusieurs virages serrés, des parties rapides, d’autres lentes, un arrêt de précision… Bref, tout ce qui m’amuse ! Nous passons chacun notre tour pendant une bonne partie de l’après-midi, essayant de tourner un peu plus court, un peu plus fluide, ou un peu plus vite au fur et à mesure.
Au bout d’un moment, changement radical, on ramasse tous les cônes et on installe un nouveau parcours. Nouveauté, ce parcours est à réaliser à 2 motos côte à côte, ce qui oblige à adapter sa trajectoire et son allure pour rester à côté de son binôme. Les plus téméraires se suivront pour former des groupes de 4, voire 6 !
Ayant vu que j’aimais les exercices un peu Idiots, Sylvain, le président, décide de m’en proposer un : rouler côte à côte, mais cette fois en tenant son binôme par l’épaule, ce qui oblige à lâcher l’embrayage et réguler sa vitesse uniquement à l’accélérateur et au frein. J’ai réussi à m’en sortir à peu près sur les cercles, mais j’ai trouvé ma limite en essayant le Huit.
La journée se termine, place au debrief. Il faut nommer un rédacteur pour le CR du jour, le moniteur lance donc un sondage tout aussi arbitraire que celui du matin : « Qui n’a pas d’animaux de compagnie ? » Naïf, je lève la main, comme quelques autres casimirs. Mais comme il ne peut en rester qu’un, c’est moi qui ai hérité du rôle.
Merci à la CASIM 91 pour l’organisation de ce CPM et pour l’accueil chaleureux !
Cédric.