CR du CPM N°2 – 01/10/2023 par Annie

Dimanche 1er octobre. Un soleil radieux mais la chaleur n’y est pas encore.

Point de rendez-vous: Le plateau de Villabé à 9h

C’est la première fois que je découvre ce lieu. Je vois des motard(e)s sur le plateau, mais aucune grille n’est ouverte quand je passe devant eux. Je me retape un tour de rond-point, et je m’arrête pour leur demander l’entrée. Ça y est enfin, je les rejoins.

Je gare mal ma moto, ça commence bien! D’ailleurs, un motard me le fait gentiment remarquer. Il me propose ensuite de m’aider à déplacer ma moto. A vrai dire, j’adore cette bécane (ma petite Yamaha XJ6), mais honnêtement, c’est une galère pour moi de la manipuler à l’arrêt. Elle est lourde, vraiment lourde pour moi… mais je sais que ce n’est pas une excuse.

Ça tombe bien, les encadrants seront ravis de m’apprendre toutes les techniques pour la déplacer.

L’ambiance est bon enfant, les motard(e)s plaisantent entre eux, et je me sens tout de suite à l’aise. Après un petit-déjeuner sympathiquement apporté par quelques-uns d’entre nous, nous nous mettons au boulot ! Pas de temps à perdre à la Casim. C’est détendu, mais ça bosse dur !

Étant donné que nous sommes nombreux ce jour-là, le groupe est divisé en 2. Quant à moi, je rejoins le groupe qui fera les entraînements sur l’un des parkings déserté le dimanche à environ 2/3 km du plateau.

Premier exercice, se mettre à la même vitesse que son binôme, se rapprocher de lui/elle et lui poser une main sur l’épaule. L’exercice est plus anxiogène que difficile à réaliser. On a juste peur de toucher la moto du motard qui veut bien nous prêter son épaule. Il y a suffisamment de répétitions pour intégrer l’exercice, et on s’aperçoit finalement que c’est faisable.

Deuxième exercice, il faut réussir cette fois-ci à laisser sa main sur l’épaule de son coéquipier pendant que nous tournons. Ils sont exigeants à la Casim ! Bon, déjà que peinais à mettre la main sur l’épaule de mon coéquipier, et maintenant qu’il faut tourner… Euh!! Et si je tournais les pouces plutôt ?! Et si je m’évadais en douce en mode incognito?… Euh mince, toutes les boutiques sont fermées le dimanche. Tant pis, pas de shopping pour moi. De toute façon, j’ai eu à peine le temps de réfléchir à mes plans d’évasion, qu’Eric m’attendait pour faire l’exercice. Même si je n’ai pas réussi à faire cet exercice après plusieurs répétitions, l’intention de poser ma main sur l’épaule pendant que nous tournions était bien présente. Oui, oui, ça s’appelle le pouvoir de l’intention en neuroscience !

Nous passons au troisième exercice…Logiquement, ils devraient augmenter la difficulté. Bingo, j’avais vu juste. On doit faire l’exercice à 3 maintenant. De mémoire, les motard(e)s sur les côtés doivent essayer de poser leur main sur l’épaule de la personne au centre.

Eric, corrige ma conduite tout au long de ces 3 exercices, en me disant de rester stable au maximum sur ma vitesse et d’éviter de faire des à-coups. Équilibre oblige ! Le pauvre, à cause de moi, il a calé et il a fait tomber sa moto. Rien de cassé ! Ouf ! Circulez, y’a rien à voir.

Au quatrième exercice, Sylvain nous fait un rappel sur l’effet gyroscopique. Tiens, ça me rappelle quelques notions apprises lors de mon passage du code de la route.

L’objectif, de l’exercice, cette fois-ci, c’est de rouler à plus de 30 km/h et qu’un des motards nous pousse intentionnellement. Hé oui, la pratique confirme bien la théorie. À partir d’une certaine vitesse, la moto tient en équilibre toute seule et son axe n’est plus modifiable. Je n’avais aucun doute à ce sujet ceci dit, vu les rafales de vent que je prends sur certaines portions d’autoroute, et que je suis toujours vivante. Exercice parfaitement réussi cette fois-ci. Aucune difficulté.

Une règle fondamentale de la Casim est celle de maintenir ses distances de sécurité lorsqu’on roule en groupe. Pas de temps à perdre, nous allions la théorie à la pratique. Je fais cet exercice avec Laetitia. Elle doit rouler et s’arrêter d’un coup et moi, je dois maintenir ma distance de sécurité et m’arrêter en même temps qu’elle. Même si ma distance de sécurité au début n’était pas suffisante au début, j’ai fini par y arriver.

Pendant que le soleil nous faisait autant transpirer que les exercices, les encadrants ont ajouté leur petite cerise sur le gâteau. Un avant-dernier exercice, aussi corsé qu’un café italien et qui est celui d’apprendre à maintenir les distances de sécurité en roulant en “quinconce” sur un parcours en forme de 8 et de garder sa trajectoire. Et quand est-ce qu’on fait le poirier sur la moto? Au prochain exercice? Trèves de plaisanteries, nous nous exécutons comme des petits soldats… Les encadrants, ont même trouvé que c’était beau à voir . Personnellement, j’ai pas mal transpiré dans mon gore-tex sous l’effet de la concentration. Apprendre à freiner avec le frein arrière, jouer avec son embrayage, garder sa trajectoire et sa distance de sécurité et surtout… Respirer. Mes connexions neuronales étaient au summum ce dimanche matin. Lorsqu’on dit qu’à moto, on vit l’instant présent, c’est véridique ! Pourquoi s’embêter à faire des séances de méditation dans un ashram ?

Avant de quitter le parking pour aller déjeuner, nous apprenons à nous garer façon Casim. Ça tombe bien, je vais enfin pouvoir apprendre à bien manipuler “mon fer à repasser” à l’arrêt. Srinivassane, me corrige sur ma position lorsque j’essayais de faire reculer ma moto. Je finirais même pas apprendre que je suis nettement plus à l’aise en faisant reculer ma moto, les 2 mains sur le guidon, qu’une main sur ce dernier et une main sur le siège. Bref, à refaire.

La journée n’est pas finie ! Nous revenons sur le plateau de Villabé pour déjeuner. Je papote. L’ambiance est toujours aussi bienveillante.

Deuxième partie de la journée. Apprendre à maîtriser le point de patinage. Rien que d’y penser, ça me fait déjà suer. Pour se mettre en pratique, rien de tel qu’une “course de tortues”. Le plus lent a gagné. J’ai un peu de mal à garder mes tours minute. Il faut que je joue aussi avec le frein arrière. Je ne termine pas dernière, mais je ne suis pas la première non plus. J’arrive à être à l’aise sur les ralentis de ma moto, mais je dois cependant apprendre à donner plus de gaz et de le garder de façon constante. Plusieurs exercices sont proposés après la “course de tortues”, et notamment faire un 8 en maîtrisant le point de patinage et l’exercice du trèfle. Même si les exercices restent encore compliqués à mon niveau, je me promets de les refaire quand je serai seule à rouler.

Bilan de cette journée : beaucoup de sueur, beaucoup d’exercices, beaucoup de volonté.

Je repars surtout du plateau avec une très nette confiance en moi concernant ma capacité à manier ma moto à basse vitesse. Merci à l’équipe de la Casim!

Annie

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